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Mouvement de Réflexions et Propositions Citoyennes
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24 juillet 2011

Au delà des constats, des propositions

Avençons quelques thèmes et sujets majeurs, pour que notre société puisse être en capacité rationnelle d’agir sur son destin. Soyons fous, attaquons nous au haut de la pyramide décisionnelle…



1 Environnement et agriculture

Le premier axe, est celui de l’environnement. La terre est notre planète nourricière, dotée de richesses indispensables pour notre survie. Mais nous nous rendons compte que ces richesses ne sont pas sans limite et que notre planète avec 6 milliards d’être humain, ne se gère pas de la même manière que quand elle en portait la moitié. Elle ne se gérera pas de la même façon quand elle en portera 9 milliards, il faut bien que nous nous adaptions et vite. Cette approche doit être une focale systématique dans tout développement économique ou organisation sociale. Ainsi, quels sont les coûts financier et énergétique de la mobilité ? De la vitesse ?  Oui soyons astucieux, créatif, inventons de nouvelles technologies propres. Les sociétés fortes de demain, seront celles qui auront investies ces nouvelles compétences, ne prenons pas de retard, osons l’avenir, créons de l’emploi ! La société qui n’investie pas, ne se donne pas de chance pour son avenir. Interrogeons nous sur le toujours plus d’énergie et pour quoi faire ?

 

L’agriculture est une composante environnementale à prendre comme priorité absolue. Respecter les cultures vivrières, prioriser la production locale, garder la diversité biologique sans faire appel à la génétique, soustraire l’agriculture à la logique des marchés. Il y a quelques années à peine la France disposait de surplus agricoles importants. Aujourd’hui quelques mois de sécheresse au printemps 2011 ont mis en évidence la fragilité de notre agriculture. La logique du flux tendu avec suppression des stocks imposent aux producteurs de faire abattre une partie importante de leurs élevages (sans aucune réaction sur l’irrespect de la vie des animaux, car cela était sans doute le créneau de Brigitte Bardos qui a eu il y 20 ans une certaine proximité avec le FN, alors on ne va pas apporter de l’eau à son moulin ! Où sont les Verts sur cette actualité dramatique ? ) car ils ne peuvent plus acheter le fourrage nécessaire, il semble que des spéculateurs se soient saisis de l’opportunité. Autre exemple, nous devons stopper au plus vite l’utilisation des farines animales qui transforment un animal d’élevage herbivore en carnivore allant jusqu’à manger ses congénères sous forme de farine ! La gestion des semences dénoncée entre autre par Colline Serrault dans son film « Solutions locales pour un désordre global » est également un sujet à traiter prioritairement. Ces sujets touchent avant tout à la santé publique et à la démocratie, puis à l’économie, ils doivent être traités prioritairement nous devons pour cela maitriser notre système économique au service de ces sujets essentiels.   

 

2 Diversité des peuples et place des Etats dans un système économique prégnant

Le second axe, est celui de la diversité des peuples que notre système globalisé cherche au plus vite à harmoniser, à fusionner, à nier, à faire disparaître. En effet notre modèle économique repose sur une mécanique simpliste, la consommation.

Que faut-il pour relancer l’économie ? Il faut relancer la consommation des ménages tout simplement ! Qui n’entend pas cela à longueur de temps depuis des décennies ?   Oui notre société libérale globalisée a besoin pour faire tourner l’économie, de consommateurs au goût standardisé, avec forte couleur anglo-saxonne. Absolument tout est actuellement organisé pour aller dans ce sens, nous transformer massivement et consommateur captif.

Pour arriver à nous rendre captif et malléable, le système actuel entretient savamment la peur. C’est une clé de la réussite. Il faut que les peuples soient tous directement en contact (suppression des frontières, flux migratoires importants sont donc nécessaires) pour que la libre concurrence fonctionne et avec elle, tous les désordres que l’on connait : délocalisations, perte d’emplois, sans papiers… Nous sommes tous des concurrents, la guerre est ouverte entre les peuples pour accéder à l’emploi afin d’avoir un minimum de pouvoir d’achat et ainsi consommer notamment des futilités. Se rajoute le choix délibéré des médias de nous faire trembler chaque jour par une annonce de drame, de catastrophe, si je vous écoute les médias, lundi je ne mange plus de concombre, mardi plus de germes de soja, mercredi plus de steak, jeudi je ne toucherai plus d’oiseau, vendredi plus de porc… Je dois bien comprendre que à chaque instant je suis à la merci d’un monde fou dont plus personne ne maîtrise les fondamentaux, je dois comprendre que si je m’oppose ou réclame, le système me mettra en marge, je serai remplacé par d’autres consommateurs moins regardants, par d’autres travailleurs moins exigeants.

Comment se comportent nos jeunes sur ces sujets de consommateurs captifs ? Lorsque l’on observe les jeunes de ce 21ème siècle, quelle proportion refuse d’être considérée comme un numéro ? Un code ? A partir du moment qu’il possède les vêtements de grande marque, les chaussures à des prix délirants, les gadgets produits marketing issus des nouvelles technologies, le jeune ne se soucie que très peu de son éducation, de sa santé, de son alimentation, de son logement, de sa vieillesse, de solidarité… Oui, les jeunes feront le monde de demain, oui des jeunes se sont regroupés contre certaines réformes, oui en Espagne, en Grèce, en Tunisie certaines jeunesses sont dans la rue. Mais une grande partie de la jeunesse est déjà conquise par ce monde de consommation. Ces jeunes consommateurs sont parfaitement conditionnés à ne pas philosopher, à ne pas s’indigner, à ne pas se révolter, à ne pas se redresser…

Heureusement chaque histoire connait ses incidents ! L’incroyable surprise est devant nous, nous ne pouvons aujourd’hui la deviner, la prévenir, mais il est certain qu’un jour, ce système s’enraillera. Nous devons dès à présent respecter les différences, les identités et refuser de continuer à manipuler et fragiliser les peuples, déréglementer les sociétés. Il est important de sauvegarder aux peuples, leurs histoires, leurs repères. Nos politiques, journalistes et sociologues, qui œuvrent depuis si longtemps à ce travail de réécriture des histoires et des identités, sont coupables de dilapidation du patrimoine mondial. Et pourtant, même si des choses venaient à changer, il est certain que ces mêmes incontournables retomberaient sur leur pied et prendraient le devant des nouvelles tendances. Les plus grands freins au changement sont sans conteste les pseudos élites en place qui se servent du système.

Pour illustrer le montage de l’économie globalisée, je reprends l’image d’une pyramide mais cette fois avec la pointe en bas, en forme d’entonnoir. En bas, dans la petite pointe se retrouvent les grandes fortunes de notre monde (dictateurs, producteurs de pétrole, mafieux et trafiquants, grands patronats, grands politiques, certains sportifs et show bise…) qui par gravité récupèrent la manne provenant des couches sociales très nombreuses plus pauvres mais qui consomment. Chaque pauvre contribue bien évidemment à enrichir le riche, c’est bien connu, c’est chaque jour un peu plus vrai. 

Redonner aux Etats, leur souveraineté, rétablir des contrôles aux frontières, taxer les produits qui ont beaucoup voyagés (donc beaucoup pollués) ou les produits issus de producteurs peu soucieux des droits de l’Homme, limiter les migrations de peuples qui disloquent les sociétés d’origines et celles d’accueil, bref arrêter cette construction européenne qui n’a d’autre sens que d’affaiblir les peuples et de les réduire à de fragiles consommateurs. Il y a tellement mieux à faire avec nos voisins Européens !

 

3 Répartition des richesses

Le troisième sujet concerne donc la répartition des richesses. L’amplitude des revenus, limités de 1 à 20, permettrait de reconnaitre les talents, les valeurs ajoutées et tiendrait compte des valeurs importantes, pour la société, identifiées préalablement. Il me semble suffisamment motivant de me bouger pour gagner 2 fois plus, 10 fois plus, 20 fois plus. Pas vous ? D’autant que celui qui gagnerait plus que la moyenne serait celui qui apporterait le plus à la société humaine. C’est assez valorisant.

 

4 L’économie au service de l’homme

Pour que la répartition des richesses, sans être totalement égalitaire, soit plus en adéquation avec une vision humaniste de la société, il est indispensable de reposer les fondements d’une nouvelle économie.

Il faut réintégrer la priorité au local au détriment du global, c'est-à-dire détricoter ce qui a été mis en place depuis la fin des 30 glorieuses. En globalisant notre économie, la libre concurrence est venue à bout de systèmes d’échanges, de systèmes de productions  anciens. Ainsi l’automatisation, la désindustrialisation, les délocalisations ont enlevés à de nombreux européens dont beaucoup de français, les emplois qui leur permettaient de jouer activement un rôle dans la société, de gagner leur vie et celle de leurs familles. Les emplois les plus simples ont en bonne partie disparus, le choix ( ?) ayant été de maintenir provisoirement les emplois les plus qualifiés sur nos territoires.

Les responsables de ces choix économiques ne sont pas des sociologues, ne sont pas des psychologues, ne sont pas des médecins, ne sont pas des enseignants… Ils ne se sont pas préoccupés de ces millions de personnes qui, pour diverses raisons, ne pourrons jamais occuper ces postes très qualifiés. Le chômage conjoncturel a été remplacé par un chômage structurel massif, le RMI a été mis en place en France, la valeur du travail a été fragilisée. Mais maintenant l’économie ne veut plus prendre à sa charge le coût lié à l’inactivité. Certaines populations fragiles qui cumulent les difficultés sociales sont plus concernées que d’autres. Aujourd’hui malgré des millions de personnes sans emploi en France, certains s’opposent à la régulation des flux migratoires et au contrôle des frontières. Oui les ministres du travail sont sensibles aux pressions exercées par le MEDEF, car le patronat a besoin de main d’œuvre la plus malléable possible. Oui il semble que l’Etat renonce à mettre au travail des millions de jeunes français considérés comme inemployables dans notre économie moderne. Le choix se porte sur le maintient de flux migratoire importants au détriment des habitants de notre pays et de ceux de nos quartier sensibles notamment. Jusqu’où ce système discriminant au possible, peut aller ?

C’est pourquoi il faut repenser la production, raccorder de la valeurs à des tâches socialement importantes mais actuellement, économiquement pas valorisées. Produire localement à un coût de production légèrement supérieur (oui après considération de tous les aspects, de nombreuses expériences de délocalisations montrent les limites de cette organisation : les constats du manque de qualité obtenus, le manque d’infrastructures, le manque de stabilité politique et sociale requestionnent la véritable plus value de la délocalisation), doit être considérer avec la baisse de dépenses sociales engendrées par le retour à l’emploi. Continuer à supprimer toutes les tâches peu qualifiées sur l’hôtel de la rentabilité, ne peut collectivement être accepté. Si la grande surface supprime les caissières, elle peut sur une certaine durée, considérer qu’elle fait une économie de masse salariale. Mais le coût est transposé sur la collectivité, et à ce niveau, le bilan économique n’est pas le même. Nous approchons le principe de privatisation des gains et de nationalisation des déficits. Et là tout à coup, le système libéral qui cherche à diminuer le rôle des états, est bien content d’utiliser le niveau Etat-Nation pour assumer les conséquences.

Sur un plan individuel, bon nombre de travailleurs qui ont la chance d’être en emploi, constate que leur énergie personnelle est grandement consommée au service du travail. Afin d’être performant, afin de ne pas être exclu du système, nous donnons le meilleur de nous même à notre travail et ainsi nous contribuons à développer le système en place. Mais quelle énergie reste-il pour le reste de la vie ? Dans quel état de forme sommes-nous lorsque nous revenons du travail ? Ainsi nous assistons à bien des dysfonctionnements autour de nous mais nous nous disons que nous n’avons pas le temps, que nous courrons toujours. Bref nous nous construisons des alibis pour ne pas intervenir, pour ne pas s’engager, pour ne pas être acteur du changement pour le bien commun. Notre modèle économique avec la guerre-concurrence entre les travailleurs affaibli la société civile, la prive des talents et de l’énergie qui lui manque pour procéder à son renouvellement.

Un autre aspect ne nos choix économiques doit être reconsidéré. Qui ne fait pas le constat que nous avons de plus en plus d’objets mais souvent de qualité inférieure (cf le concept de l’obsolescence programmée) ? Il en est de même dans le bâtiment. Si l’on regarde l’Etat ou les autres collectivités locales, il est de bon ton lors des appels d’offres, de tirer les prix, ce qui a une incidence bien évidement sur la qualité. Si l’on regarde à l’échelle des mandats politiques, le bilan financier est positif, les coûts ont été réduits. Mais cette économie ne résiste pas à la décennie. Nous construisons actuellement des bâtiments privés ou public de piètre qualité. Nous pouvons nous souvenir d’un scandale qui n’a pas fait le bruit mérité, du complexe de cliniques construit à la va vite avenue Berthelot à Lyon.  Il a fallu tout détruire et tout reconstruire suite à un niveau de qualité constaté comme dangereux.

La recherche systématique d’économies doit être reconsidérée par une approche plus globale et plus politique pour ne pas dire philosophique. Il n’est plus possible de traiter la santé comme ce qui se fait aujourd’hui en France. Si c’est le prix à payé pour être bon acteur de notre économie libérale, alors il faut refuser d’être ce bon élève là. Les français confrontés à des problèmes de santé, savent qu’il est de plus en plus préférable d’aller dans des cliniques, car l’hôpital public n’a plus les moyens de fonctionner. Interrogez les chefs de services, ils vous parleront de l’administration qui leur enlève les moyens de travailler correctement. Qu’en est-il de la psychiatrie ? C’est pire. Et cela a des conséquences sur toute la société. Je ne multiplierai pas les exemples, je souhaite rester sur l’exemple emblématique de la santé. Sans accepter les dépenses inutiles, il y a des économies à éviter, s’en est une.

Après ce préalable, je vous propose maintenant, d’avancer quelques thèmes et sujets majeurs, pour que notre société puisse être en capacité rationnelle d’agir sur son destin. Soyons fous, attaquons nous au haut de la pyramide décisionnelle…

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Voici le haut de ma pyramide décisionnelle, remplie d’éléments primordiaux. Le reste de la pyramide s’en trouvera totalement changé, d’autres logiques plus accessibles apparaîtront, bref un monde plus humain en sortira.

 

 

 

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